Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Rideaux Blancs
12 janvier 2007

Terriblement présents

absence2J'ai comblé une de mes inombrables lacunes en matière de littérature : je viens de lire le roman de Philippe Besson En l'absence des hommes. L'offrande des corps, La séparation de corps et A corps perdus ; trois parties qui découpent une progression sensible dans l'ouverture du narrateur Vincent sur le reste du monde. Il y raconte son histoire passionnelle avec un jeune soldat en permission, Arthur, alors que la Grande Guerre fait rage. Il confie aussi son amitié grandissante et platonique avec un Marcel asthmatique à moustaches qui ressemble étrangement à un romancier dénommé Proust. Philippe Besson nourrit sa prose épurée d'une telle sensibilité qu'il serait inhumain de ne pas se laisser gagner par l'émotion pendant cette lecture. Ce roman est réellement boulerversant. Et j'ai trouvé ces trois hommes, en l'absence de ceux qui sont sur le front, terriblements présents.

"Je ne suis pas pervers. La perversité exige des efforts que je ne suis pas disposé à accomplir. Il y a dans la perversité quelque chose d'actif, de volontaire qui n'est pas dans mon caractère. Je ne cherche pas à peser sur les événements. Je les laisse survenir."


En l'absence des hommes, Philippe Besson, Julliard, 2001, Pocket, 2004.

Publicité
Commentaires
D
Bouleversant... Secousse... Emotion qui fait sortir des larmes... SON livre reste gravé dans notre être... <br /> Des points de suspension révélateur de mon émoi, émoi non transcriptible en mots... Agaçant, je le sais, je suis quelque peu égoïste en se domaine... Peur également de retranscrire et de perdre ces émotions... Supertition somme doute dépourvu de bien fondée...
Les Rideaux Blancs
Publicité
Les Rideaux Blancs
Archives
Publicité