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Les Rideaux Blancs
4 février 2007

L'apaisement

Izoya_pirzadmaginons quelque chose entre l'infusion
et le massage aux huiles essentielles. Rien qu'en écrivant ces premiers mots, je me rends compte que mon discours est très féminin. Qu'à cela ne tienne, ma lecture le fut aussi, jusqu'au bout des pages. La chose entre la tisane et les mains douces, c'est un petit pavé rose et blanc de quelques 150 pages. C'est un fou rire après une journée merdique. Je crois en tout cas que ça libère en moi la même hormone. A l'intérieur du sanctuaire de l'iranienne Zoya Pirzad, le temps coule. De source. Tout est clair. Tout est sensible. J'ai touché un pétunia avec mes doigts. J'ai goûté un riz aux herbes, caché un fuyard dans mon cagibi, compté mes économies en me trouvant satisfaite de ma vie, regardé vivre ma voisine, acheté un mug. Avec ces très courtes nouvelles, on peut suivre la vie quotidienne de femmes d'Iran. Poésie et dessins aux pastels, voilà ce que cette écriture m'évoque. Pour finir je vote. Marquant : Les sauterelles. Touchant : Les fleurs au centre de ce couvre-lit et L'hiver. Zoya Pirzad a enfermé le temps qui passe dans quelques centimètres carrés sans l'étouffer : il a gardé une odeur de jasmin, de laine et de thé.


Comme tous les après-midi, Zoya Pirzad, Zulma, 2007.

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