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Les Rideaux Blancs
24 juin 2009

Pile ou face

Il est un moment où l'on ne sait plus vraiment quoi dire. Il est un moment où l'on a besoin 31380350_pde se nourrir, uniquement. A ce moment-là la lecture redevient la substance qui rassasie. J'ai retrouvé cette nourriture, ce plaisir avec un véritable roman. Et c'est parce que c'est ainsi que je suis entrée dans la lecture que je me suis régalée. Echappée, transportée, intriguée et émue... Pourtant ce roman est loin d'être parfait, techniquement s'entend. Mais qu'importe ?
Nous sommes au XIXème siècle et Rose est la petite fille chérie de Lord Loveall ; sa mère, bibliothécaire chevronnée règnant sur la connaissance, son père fantasque et hanté par sa soeur morte, ses deux amis Stephen et Sarah gravitent autour de la jeune Rose adorée. L'enfance idyllique au manoir des Loveall est troublée par les doutes puis les découvertes de Rose sur son identité : élevée comme une princesse, elle est en fait un garçon. Elle n'est en fait plus rien car elle ne connaît plus sa place ;  ses parents ne sont pas ses vrais parents et son éducation toute entière va à l'encontre de ce qu'elle-il incarne. Drame familial, questionnement intérieur, quête d'équilibre... Rose traverse son initiation sur fond de littérature antique et de ballades ancestrales. Rien n'est manichéen, tout est précaire, tout se transforme en illusion et se confond dans le reflet de la source mythique de Salmacis. Rose est un personnage fascinant et complexe qui évolue dans le décor parfait d'un roman d'époque. Une fresque prenante et nourrissante, oui, juste ce qu'il faut quand on a plus grand-chose à dire...


L'infortunée, Wesley Stace, J'ai Lu, 2007

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